La vie locale

Reportages sur L’Ile d’Yeu


Juliette et Elsa sont allées à la rencontre de nos anciens.

Interview de Germaine :

Germaine - Mairie - L'Ile d'Yeu

Nous aimerions savoir comment était votre vie quand vous aviez notre âge (environ 9-10 ans)
Comme vous les enfants, on allait à l’école, puis on rentrait le soir chez les parents, on faisait nos devoirs et on reprenait le lendemain matin.

Que faisiez-vous de vos temps libres ?
J’allais dans les bateaux, parce que j’habitais sur le port et devant la mairie, rue Requenon. Et là, il y avait la cale, il y avait plein de petits bateaux, parce que ce n’est plus comme maintenant, ça a changé ! Alors j’allais dans les bateaux, et ma maman m’appelait pour faire la vaisselle, mais Germaine était rendue dans les bateaux.

Quel était votre jeu ou jouet préféré ?
La poupée !

Comment était-t-elle ?
Elle était en porcelaine. On faisait la maman, on avait un petit berceau, on les habillait.

Comment alliez-vous à l’école ?
Le matin à 9h, on repartait à 12h, on y retournait à 14h et à 17h c’était fini !

Et avec quel transport ?
A pied, parce que ce n’était pas loin de chez moi, l’école était au Petit Chiron, ça ne faisait pas loin.

Quelle matière étudiez-vous à l’école ?
On faisait du dessin, comme les petits jeunes de maintenant.

Quelle était votre matière préférée ?
Le tricot, j’aimais bien tricoter

Et pourquoi ?
Parce que je faisais des habits à ma poupée, je lui faisais des p’tits chaussons, je lui faisais une robe, tout ça !

Est-ce-que vous partiez souvent sur le continent ? Pourquoi ?
Jamais ! Jamais je ne suis partie sur le continent enfant !

Et quand est-ce que vous êtes allez sur le continent pour la première fois ?
Quand je me suis mariée, et que mon mari était malade, j’allais sur le continent. Autrement, on y allait jamais, on n’avait pas de vacances, on avait rien ! Je n’allais jamais en vacances.

Vous n’auriez pas été sans raison ?
Ah non, et puis les parents n’avaient pas les moyens de nous envoyer sur le continent. C’était vraiment en cas de maladie.

Comment faisiez-vous pour faire vos courses ?
Avec mon vélo, mon p’tit panier et mon p’tit chien dedans : le p’tit Bobby !

Aviez-vous un frigo?
Non ! A ce moment là on n’avait pas de frigo, c’était un garde-manger. C’était un truc qu’on suspendait en hauteur, on y mettait le poisson, avec un grillage pour ne pas que les mouches aillent dessus. Mais je n’ai jamais eu de frigo à cette époque-là.

Aviez-vous une chambre ?
Non ! Ah oui j’avais ma chambre quand j’étais jeune fille ! A la rue Requenon, il y avait une petite chambre pour moi toute seule. C’est la Mairie qui a acheté la maison.

Merci d’avoir répondu
C’était tout ?

Oui
Ah beh en effet, ce n’est pas long les affaires ? Vous auriez bien mangé un petit carambar ? Mais il faut aller le chercher !

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Interview d’Etiennette :

Etienette - Mairie - L'Ile d'Yeu

Nous aimerions savoir comment était votre vie quand vous aviez notre âge (environ 9-10 ans)
C’était la guerre… Je suis née en 1933, alors à 9 ans, on était en 1942.

Que faisiez-vous pendant votre temps libre ?
Pfff … Rien du tout ! … si, on avait un cochon pendant la guerre, on habitait au Ker Pissot. On avait des marmites de patates à faire bouillir. On passait, 1h, 1h30 ou 2h à faire cuire ces patates pour le cochon. Ça demandait un moment !

Aviez-vous beaucoup de jouets ?
Pas du tout ! Si ! Je mens ! Parce que je m’en suis rappelé tout à l’heure ! On avait quand même le jeu de loto, le nain jaune, les p’tits chevaux et le jeu de l’oie. Des jeux de société, c’est tout !

Quel était votre jeu ou jouet préféré ?
J’avais une toute petite poupée. Ma mère m’avait fait une robe verte pour ma poupée et pour ma sœur, elle avait fait une robe rose. Mais elles étaient toutes petites. On jouait avec sur la table. Un, il n’y avait pas d’argent et deux, il n’y avait pas de jouet.

Comment alliez-vous à l’école ?
A pied !

Quelle matière étudiez-vous à l’école ?
Tout ce que les enfants faisaient à l’école.

Quelle était votre matière préférée ?
Moi, j’aimais l’école ! C’était l’école avec les bonnes sœurs !

C’était quelle école ?
En face de l’église, mais tout a été démoli maintenant. Après la bibliothèque, là où il y a un portail neuf. On rentrait dans un grand couloir, il y avait une énorme cour avec un chêne qui était superbe, qui d’après existe toujours ! Et il y avait la maison des bonnes sœurs qui était au fond, qui donnait dans la rue des secrets.

Est-ce-que vous partiez souvent sur le continent ?
Jamais !

Pourquoi ?
Parce qu’on y allait pas. La première fois que je suis sortie, j’avais 13 ans. C’était un bateau de pêche, il ne faisait pas beau, et on allait aux Sables. 4 heures de route, sur un bateau, je n’avais jamais été en voyage, j’étais malade comme une bête, alors tu vois le souvenir du voyage !

Comment faisiez-vous pour faire les courses ?
A pied. Du Ker Pissot, à pied !  Et puis le jour où il fallait vraiment des grosses courses avec maman et ma grand-mère, ils emmenaient une brouette et on remontait avec la brouette pleine.

Aviez-vous un frigo?
Non ! On n’avait même pas l’électricité !

Aviez-vous une chambre ?
Non plus ! On était tout le monde dans la même pièce (rires) ça ne rigolait pas hein !

Et comment vous faisiez pour le chauffage ?
On avait une petite cuisinière, qui chauffait très bien. On avait une cheminée mais quand on l’allumait, il fallait laisser la porte ouverte !

Beh pourquoi ?
Parce que ça ne tirait pas ! ça fumait ! Alors tu vois, on n’a pas eu une enfance gâtée… mais on a eu des parents supers !

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Le métier d’aide soignante
par Juliette et Elsa

Reportage aux Chênes Verts – 1ère Interview

Quelle est votre métier ?
Je suis aide à la personne.

Depuis combien de temps travaillez- vous ici ?
Cela fait 2 ans.

Pourquoi travaillez–vous ici ?
C’est peut-être le contact avec les personnes qu’on aime bien, on aime bien aussi aider les gens, prendre soin de ces personnes.

Que faites-vous dans ce travail ?
On fait un peu de tout. Le matin, on aide pour le petit déjeuner, on aide les gens à prendre leur petit déjeuner. Après on va faire le ménage dans les chambres. Le midi, on sert les repas et pareil, on aide à faire manger les gens. L’après-midi, on fait des petites activités, on sert le goûter et on fait des jeux avec eux, on est présent. Et le soir, pareil on aide au repas et au service et après on les aide à aller se coucher.

Qu’aimez-vous dans ce travail ?
Un peu tout, c’est assez varié comme travail finalement, on fait plein de choses différentes sur une même journée.

Qu’est-ce que vous n’aimez pas dans ce travail ?
Beh des fois, on manque peut-être  un peu de patience, mais en gros ça va, y’a pire ! Les horaires sont assez variés mais ce n’est pas forcément un problème, on manque parfois d’un peu de temps, on court quoi !

Avez-vous un emploi du temps ?
Oui ! Vous voulez le voir ? je ne l’ai pas là ! En fait notre emploi du temps ça dépend : des fois on va travailler dès le matin jusqu’en début d’après-midi, d’autre fois on va embaucher en début d’après-midi jusqu’au soir et d’autre fois, on va travailler le matin et le soir en ayant une coupure l’après-midi.

Travaillez-vous souvent avec les mêmes personnes ?
Ça dépend, oui.

Lesquelles ?
Les aides soignantes, on est toute une équipe, on a des temps de transmission, on va parler des gens, s’ils ont eu un problème, on va en parler en équipe, tout le monde ensemble.

Quel rôle avez-vous dans votre équipe de travail ?
Je pense que c’est d’être présente auprès des résidents, tout en dépendant des aides soignantes.

Question piège : Depuis combien de temps les Chênes-Verts existe –t-il ?
Euh… 40 ans, non ? Il me semble… on va aller vérifier ! (direction les bureaux) Alors, ça fera 40 ans l’année prochaine,  en 1977.

Reportage aux Chênes Verts – 2ème interview de Sophie CHAUVITEAU, 31 ans

Sophie - Mairie - L'ile d'Yeu

Quelle est votre métier ?
Je suis aide-soignante. Ça fera dix ans cette année, le mois prochain d’ailleurs.

Pourquoi travaillez–vous ici ?
Je travaille ici parce que je voulais être aide-soignante ou m’occuper des gens, être au plus près d’eux. Ensuite, j’ai eu la chance d’être appelé pour un remplacement de 10 jours à la base. C’était à la fin de ma formation d’aide-soignante : j’ai terminé le 2 décembre 2006 et le même jour, on m’a appelé pour un remplacement. Et remplacements sur remplacement, je travaille ici depuis.

Que faites-vous dans ce travail ?
Je m’occupe des résidents dans leur vie quotidienne. C’est-à-dire que je vais les aider à faire leur toilette, pour les repas, s’ils ont besoin d’aide pour manger. Tout ce qui concerne la vie quotidienne : l’alimentation, la toilette, le lever, le coucher.

Qu’aimez-vous dans ce travail ?
TOUT ! ou presque ! (rires) J’aime la relation qu’on peut avoir avec eux, j’aime ce lien, on leur apporte beaucoup, ils en sont bien conscients, ils en sont très reconnaissants. A côté de ça, ils nous apportent beaucoup, ils nous apprennent beaucoup de chose aussi, sur ce qu’ils ont vécus durant toute leur vie, bonheurs, malheurs…

Qu’est-ce que vous n’aimez pas dans ce travail ?
(haussement des sourcils) Si, il y a des choses qu’on n’aime pas, on embauche à 6h le matin, donc c’est un petit peu tôt, mais à côté de ça, on peut avoir nos après-midi. On peut débaucher tard le soir à 21h, donc voilà les horaires sont un peu compliqués pour la vie personnelle. On travaille un week-end sur deux, on est là à Noël, au premier janvier…

Avez-vous un emploi du temps ?
Ouais, qui n’est jamais le même !

Expliquez-nous une journée de travail type pour vous
Alors, le matin, les résidents sont levés à partir de 6h30 mais on commence la journée à 6h, il y a les transmissions avec les surveillantes de nuits. Après on commence les levées, les toilettes, on fait ça jusqu’à 11h15. Les aides à la personne vont aider pour le petit déjeuner.
De 11h15 à 11h30, on fait les transmissions avec les infirmiers, l’infirmière référente si elle est là, les médecins…  Ensuite, de 11h30 à 12h, on descend les gens pour l’heure du repas.
A midi, les gens mangent et on les aide à prendre le repas, on leur coupe la viande s’il faut, on les aide à manger aussi, jusqu’à 13h.
Ensuite de 13h à 14h, on les remonte dans leur chambre, on va les aider au coucher s’ils veulent faire une sieste, on les accompagne aux toilettes aussi !
Ensuite, de 14h à 15h, il y toujours plein de choses à faire, mais ce n’est pas vraiment fixé.
A partir de 15h15, on commence les goûters dans les chambres pour les résidents qui ne sont pas capables de descendre ou qui sont malades.
A 16h, on raccompagne les gens aux toilettes, on couche certaines personnes à partir de 16h30/17 h jusqu’à 18h.
Ensuite à 18h, on redescend les gens pour le diner. Le dîner va se dérouler de 18h15 à 19h.
A 19h, on raccompagne les gens dans leur chambre pour les aider au coucher et les aider dans ce qu’ils veulent faire le soir.

Travaillez-vous souvent avec les mêmes personnes ?
Assez souvent, parce que les personnes qui sont à plein temps, sont là quasiment tout le temps, donc on revient à travailler avec les mêmes collègues.
En ce qui concerne les résidents, ça dépend de nos horaires, on a 7 horaires différents. En fonction de nos horaires, on a des étages attitrés. Par exemple,  les deux qui embauchent à 6h s’occupent des personnes qui sont au premier étage.

Quel rôle avez-vous dans votre équipe de travail ?
En tant qu’aide-soignante, on travaille en équipe « aides-soignantes », aucune ne décide au nom de l’équipe, on se concerte très souvent, il n’y a pas de rôle attitré vraiment.

Question piège : Depuis combien de temps les Chênes-Verts existe –t-il ?
Ah ! (rires) hummm…. je dirais 40 ans !

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Le métier d’adjoint administratif
par Juliette et Elsa

Reportage aux Chênes Verts – Interview de Julie TARAUD, 36 ans

Julie - Mairie - L'Ile d'yeu
Quelle est votre métier ?
Je suis adjoint administratif, je m’occupe de la comptabilité et des papiers pour la carrière des agents qui travaillent aux Chênes Verts et à Calypso.

Depuis combien de temps travaillez- vous ici ?
Je travaille depuis le 14 mars 2000, ça fait longtemps (rire), vous n’étiez pas nés !

Pourquoi travaillez–vous ici ?
Quand j’ai fini mes études, il y a ce travail qui s’est libéré, il y a quelqu’un qui est parti, et puis j’ai postulé parce que ça me plaisait et puis ça faisait partie de ce que j’avais appris à l’école, et j’ai été prise !

Que faites-vous dans ce travail ?
Beaucoup de chose ! c’est très diversifié, je ne fais jamais la même chose tous les jours. Je m’occupe du courrier qui arrive, des bulletins de salaire, des factures des résidents qui habitent ici, tous les papiers quand les agents ont des changements dans leur poste et de leurs maladies. Je travaille également à l’EHPAD Calypso.

Qu’est-ce que vous n’aimez pas dans ce travail ?
Ha ! qu’est-ce je n’aime pas ? J’aime tout dans mon travail ! Mais Je n’aime pas quand il m’arrive des choses qui ne sont pas prévues et qu’il faut faire vite vite vite parce qu’on a peur de se tromper !

Avez-vous un emploi du temps ?
Alors moi je travaille du lundi au vendredi, tous les jours pareils, de 8h30 à midi et de 14h à 18h.

Expliquez-nous une journée de travail type pour vous
Une journée dans mon travail, c’est compliqué car comme je disais, je ne fais jamais la même chose ! Mais par exemple, dans un mois, au début du mois, je vais faire la facturation des résidents ; après je vais préparer les contrats des agents ; si quelqu’un est malade, je m’occupe des papiers ; et vers la fin du mois, je fais les bulletins de salaire pour les 2 EHPAD.

Travaillez-vous souvent avec les mêmes personnes ?
Oui ! Je travaille avec les mêmes collègues, vous voyez, le bureau est grand. Il y a Marie-Claude, qui s’occupe de tout ce qui est personnel et de faire les plannings, parce qu’ici, vous avez vu, il y a pas mal de monde, qui ne travaillent pas tous aux mêmes moments et au même endroit. J’ai une autre collègue, Katia, qui fait toute la compatibilité des Chênes-Verts et de Calypso, puisqu’on travaille sur les deux établissements.

Quel rôle avez-vous dans votre équipe de travail ?
Je n’ai pas forcément un rôle, on travaille toutes ensemble, mon rôle c’est de faire mon travail en temps et en heure et d’écouter les résidents et le personnel.

Question piège : Depuis combien de temps les Chênes-Verts existe –t-il ?
Depuis novembre 1977, j’ai les papiers de l’ouverture donc je sais !

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Reportage au ciné-islais
par Léo et Baptiste

Léo B. et Baptiste ont décidé de faire un reportage sur le ciné-islais. Là-bas, ils ont rencontré Fanny.

Pourquoi travaillez  ici ?
Parce que j’aime beaucoup le cinéma, ça permet de voir plein de film, de montrer des films aux spectateurs, de partager avec eux tous les films que j’aime et que je n’aime pas aussi (rire) mais qu’ils peuvent aimer… Voilà, c’est parce que j’aime vraiment le cinéma et que j’ai envie de partager cette passion avec tout le monde

Comment s’appelle votre métier ?
Je suis projectionniste

La salle du ciné islais

Qui  travaille au cinéma ?
Il y a Guillaume, qui est responsable du cinéma et qui est aussi projectionniste. Il y a Marie-Luce qui est caissière au cinéma et il y a moi, Fanny donc !

Combien de sièges y-a-t-il au cinéma ?
Alors, dans cette salle, il y a 212 places. Et en plus, devant la scène, il y a des places pour les personnes en fauteuil roulant.

Quel film préférez –vous ?
Ça c’est une grande question ! Dans les derniers que j’ai vus, « Ma vie de courgette », je pense.

Pourquoi ?    
Déjà, c’est un film d’animation, j’aime beaucoup le cinéma d’animation. Je le trouve très bien fait, c’est fait avec des marionnettes en stop-motion, je ne sais si vous connaissez?

… non !
Les personnages sont bougés, on prend une photo, on les re-bouge, on reprend une photo, c’est très très long à faire !

Ah oui ! Ce sont des montages ?
Oui, et ce film, il parle d’une histoire très belle, qui n’est pas très facile, c’est très touchant.
Voici la bande-annonce : https://youtu.be/OEwycy4aaFw

Pourquoi  mettez –vous  des vieux  films au cinéma ?
Parce que les vieux films, ce n’est pas parce qu’ils sont vieux, qu’ils ne sont pas biens ! (rires) Il y a plein de vieux films qui sont très intéressant et qui ont été important dans l’histoire du cinéma… parce qu’ils ont apporté des nouvelles choses, dans les techniques, dans l’histoire qu’ils racontent… Et puis il y a beaucoup de films anciens qui sont encore très agréables à regarder aujourd’hui !

Est-ce qu’ils font beaucoup d’entrées ?
Pas beaucoup, mais c’est bien parce c’est accompagné par Oya Film, donc en ciné-club. Ils présentent les films, ils discutent des films avec les spectateurs, donc c’est très intéressant, ça permet de ne pas juste être spectateur mais d’être un peu plus actif après avoir vu le film.

Comment établissez-vous le programme du cinéma ?
C’est Guillaume qui le fait. En fait, il y a plein de salles de cinéma, en Bretagne, principalement, qui se sont réunies toutes ensemble pour pouvoir choisir les films qu’elle passe. Chacun choisi ces films. Guillaume essaye de passer des films un peu pour tout le monde, des films de qualité au maximum, qui puissent plaire à tout le monde, enfin surtout aux personnes de l’Ile d’Yeu.

Et le ciné-islais est raccroché aux cinémas de Bretagne ?
Oui, en fait, ça s’appelle une entente de programmation. Il y a plein de salles qui ensemble programment, et c’est une salle à Nantes qui s’en occupe. Il y a une vingtaine de salles dans le réseau.

Comment  met–on un film  au cinéma ?
[Fanny nous explique d’abord comment on fait un film]
Pour faire un film, au début, il y a un scénariste qui écrit un scénario et un réalisateur qui va tourner le film avec des acteurs. Il va y avoir un producteur qui cherche l’argent pour pouvoir financer le film, qui organise le tournage. Tout ça c’est pour la création. Je simplifie, il y a vraiment énormément de personnes qui travaillent sur un film, mais ça vous pouvez le voir dans le générique à la fin du film.
Une fois que le film est terminé, il faut qu’il soit distribué. Donc il y a des sociétés de distribution, les distributeurs,  qui cherchent des salles pour passer leurs films. Donc eux, ils contactent les salles de cinéma, pour essayer de diffuser leur film.
Après, il y a de grosses sociétés de distribution, comme Pathé ou Gaumont, et eux en général, c’est plutôt les salles de cinéma qui vont leur demander leurs films, parce que ce sont des films qui font beaucoup d’entrées, et donc les salles de cinéma veulent passer leur films.
Après il y a des tous petits distributeurs, qui passent des films qu’on ne voit pas beaucoup. Et eux, ils appellent les salles de cinéma pour essayer d’organiser des séances de leur film.
Les gros distributeurs, ils imposent des conditions pour diffuser leurs films. Des fois, il faut que le cinéma ne passe que ce film dans une salle, toute la journée, pour toutes ces séances, donc c’est très contraignant, surtout pour les petits cinémas.

[Elle nous emmène ensuite dans la salle de projection, qui se trouve derrière la salle de cinéma, on y accède par un petit escalier]
A l’intérieur, il y a une machine de son pour faire fonctionner le son dans les enceintes de la salle. Il y a encore le vieux projecteur où on mettait les bobines de films. Mais maintenant on utilise le projecteur numérique. A l’avant du projecteur,  il y a l’objectif qui projette l’image sur l’écran. A l’intérieur du projecteur, il y a le xénon, une lampe très très puissante pour que l’image puisse aller jusqu’à l’écran. Au dessus du projecteur, il y a un système de ventilation pour évacuer la chaleur émise par la lampe, c’est ça qui fait beaucoup de bruit. Sous le projecteur, se trouve le serveur, c’est là où sont stockés tous les films. Maintenant, les films on les reçoit par internet. Des fois on reçoit des disques durs avec des films, mais la plupart du temps, c’est par internet. Un  film ça fait à peu près 150 GO alors qu’un film sur un Blu-ray ça fait 1,5 GO.

  Le projecteur et le serveur   le système de ventilation   La machine son   L’objectif et le xénon du projecteur

Avec l’ordinateur, on peut commander. Avant de  lancer un film, il faut faire une playlist. Dans la playlist, il doit y avoir toutes les commandes. C’est important, sinon ça ne va pas fonctionner comme il le faut !

L’ordre des commandes :

  • Eclairage salle : Arrêt
  • Le format du film
  • Le son
  • Le xénon : en marche
  • Le volet de l’objectif : ouverture
  • Le film
  • Eclairage salle : Marche
  • Son : Musique d’ambiance
  • Volet : fermeture
  • Xénon : arrêt

Une fois la playlist faite, on l’enregistre. Et ensuite, on met « Play » pour la lancer !
La playlist de l’ordinateur
Fanny nous a montré le premier film de l’histoire du cinéma, créé en 1895, il s’appelle « L’arrivée du train ». Voici le lien : https://youtu.be/t95oMkoq24Y.  Elle nous a raconté qu’à l’époque, les gens ont crié car ils croyaient que le train aller leur foncer dessus ! Elle nous a montré aussi les premiers effets spéciaux du cinéma avec « L’homme à la tête de caoutchouc » créé en 1901. Voici le lien : https://youtu.be/JoxseZhSn3s. C’était drôle ! Et voici le premier film avec des paroles : https://youtu.be/j48T9BoKxlI créé en 1927.

Puis nous sommes allés voir l’écran géant et ce qui se cache derrière.
L’écran est plein de trous ! Derrière l’écran, il y a trois grosses enceintes de son. C’est pour ça qu’il y a des trous dans l’écran, c’est pour qu’on puisse entendre le son !
Derrière l’écran

Nous sommes allés voir Guillaume, qui était en train de préparer le programme.

Fanny travaille au cinéma que depuis un mois, alors elle ne peut pas répondre à toutes les questions, peux-tu nous répondre ?
Quel film a eu le plus d’entrées à l’Ile d’Yeu ?
Très bonne question !! C’est trop dur de répondre ! Moi, depuis que j’y suis, les Harry Potter en général ont fait beaucoup d’entrées. Star Wars, Avatar, Titanic, les Ch’tis, Intouchables, ce sont des films qui ont fait beaucoup d’entrées mais je ne pourrais pas vous dire lequel a fait le plus d’entrées.

Et celui  qui en a eu le moins d’entrées à l’Ile d’Yeu ?
Ah beh pareil ! Je pourrais vous en citer encore plus ! C’est déjà arrivé de voir deux spectateurs, je m’en rappelle !

Comment s’appelle le film d’animation qui a eu le plus d’entrée ?
Je dirais en règle générale, l’Age de Glace, il y a plusieurs épisodes, à chaque fois il y a plein de monde !

Et celui qui a eu le moins d’entrée ?
C’est dur de dire aussi, on en a passé un récemment, qui s’appelait « Starewitch », qui n’a pas fait beaucoup d’entrées. Autrement, je ne sais lequel a fait le moins d’entrées.

Guillaume, réexplique-nous comment fait-on le programme de cinéma ?! (Parce qu’on n’a pas très bien compris…)
Je suis entrain de le préparer le programme, vous tombez bien, c’est parfait ! On travaille avec un programmateur qui est sur Nantes. C’est tout un système le cinéma : toutes les semaines il y a des distributeurs qui sortent des films, et parmi cette liste, on va choisir les films qu’on a envie de jouer. Il y a plein de genres différents : des comédies, des dessin animés, des policiers… On voit ce qui est possible de faire, à quel moment on peut obtenir les films, combien de fois c’est intéressant de le passer pour le public, et puis comme on est sur un petit territoire, on essaie de faire une programmation diversifiée pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Ça vous va comme réponse ? Ça vous plait ?

Oui !
Je vais vous montrer comment on mettait les films avant !

Ok !
On recevait des boites. Une boite était capable de recevoir un film, c’était lourd : ça faisait 20kg ! A l’intérieur, il y avait des petites bobines. Et puis on les assemblait sur une grande bobine. Sur le banc de montage, il fallait placer la petite bobine à gauche, et l’enrouler sur la grande bobine placée à droite. Pour les assembler, on utiliser du scotch spécial pour coller les films. Une fois que toutes les petites bobines étaient collées, il fallait charger la grande bobine sur le projecteur. Imaginez que c’était très lourd, ça n’a pas changé de poids !

Une boite contenant un film

On disposait une bobine vide, la bobine réceptive, en dessous de la grande.  Et le film passait dans le projecteur, et allait s’enrouler au fur et à mesure que le film passait dans la bobine réceptive. Et pareil, il y avait une lampe puissante qui envoyait l’image dans l’objectif.

Merci d’avoir répondu à nos questions et de nous avoir fait visiter les coulisses du cinéma !!
A bientôt !

Ciné Islais – plan salle

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