Sites et monuments

A la préhistoire

Sur les petits 23km² de l’île d’Yeu demeurent 150 témoignages préhistoriques : environ 130 pierres gravées, 5 sites de pierres dressées, 6 dolmens avec leurs restes tumulaires, 4 sites à coffres funéraires, 6 sites de silex taillés et 3 éperons barrés.

Les Pierres à cupules

Gravées au Néolithique ancien, autour de 5000 avant notre ère, les pierres à cupules sont des roches émergentes que les néolithiques ont marquées de différentes formes : de petites coupelles le plus souvent, mais aussi des croix, des pieds, des fers à cheval.

Les dolmens

Les trois dolmens les plus intéressants de l’île se situent sur la côte noroit, entre Port-Joinville et la pointe du But.

  • Le dolmen des Petits-Fradets : Classé en 1889, ce monument de plus de 6000 ans s’est en partie effondré en 2014. Il a fallu le remplir de gravier en attendant de trouver une solution pour le réhabiliter.
  • Le dolmen de la Planche à Puare : Daté de 4500 à 3500 avant notre ère, le dolmen de la Planche à Puare a la particularité d’avoir 3 chambres funéraires et donc une forme transeptée (une forme de croix).
  • L’allée couverte des Tabernaudes : La chambre funéraire des Tabernaudes se confond avec son couloir d’accès, formant ainsi un grand rectangle. On pense qu’il est plus récent que les autres dolmens et pourrait dater de 2500 avant J.-C.

Les éperons barrés

Il s’agit de pointes maritimes qui furent fermées au reste du territoire par un rempart en pierre et en terre barrant la base de la pointe. Les pointes de la Tranche et de Ker Daniau ont été fortifiées au Néolithique récent (vers 3000 avant notre ère). Il reste peu de traces de leur talus protecteur.

La fortification de la pointe du Châtelet est plus visible : son talus est encore haut de presque 2 m. par endroit. Sa construction remonte au second âge du Fer, vers 500 av. J.-C.

Défendre l’île

Le Vieux Château

Construite à l’aube de la guerre de Cent Ans, cette forteresse renfermait toutes les commodités nécessaires à la vie quotidienne de ses défenseurs. Une ceinture bastionnée armée de canons y fut ajoutée à la Renaissance. Devenu obsolète sous Louis XIV, le château fut abandonné puis en partie démantelé. Il est possible de le visiter, entre avril et septembre et pendant les petites vacances. Informations complémentaires

Le fort de Pierre-Levée ou « la citadelle »

Construit sous le Second Empire pour la garnison de l’île d’Yeu, le fort de Pierre-Levée devait servir de dernier bastion de défense si les forts côtiers étaient pris. L’évolution rapide de l’artillerie le rendirent obsolète en quelques décennies et il servit ensuite de prison. Des visites sont organisées autour du fort, entre avril et septembre et pendant les petites vacances.
Informations complémentaires 

Les blockhaus allemands

Durant l’Occupation, la marine allemande s’implante solidement sur l’île. Elle utilise à son avantage les différents éléments de signalétique maritime et construit différents postes d’artillerie, dont les plus imposants sont destinés à abattre avions ou navires, comme ceux de la pointe du But.

Eglises et chapelles

L’église de Saint-Sauveur

Première église de l’île d’Yeu, Saint Sauveur fut bâtie au XIIe siècle mais on dut reconstruire sa nef et son transept nord au XIXe siècle. Longtemps son clocher fut doté d’une haute flèche servant d’amer (de point de repère) pour les navires. Des visites guidées de l’église et du village sont organisées entre avril et septembre et pendant les petites vacances.
Informations complémentaires

L’église Notre Dame du Port

Commencée en 1827 dans le style néoclassique, l’église ne fut achevée que 80 ans plus tard dans un style néogothique. Malgré les disparités de son architecture, l’actuelle église paroissiale insulaire est toute entière tournée vers le monde maritime.
Lien vers le panneau de valorisation du département

Les chapelles

Les trois chapelles de l’île ont toutes leur caractère : située au-dessus du port de la Meule, la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle est dédié à la Vierge protectrice des marins, alors que la chapelle du père de Montfort est bâtie sur une petite colline près d’un moulin. La chapelle Notre-Dame de la Paix a été construite en 1944 pour célébrer la fin de l’Occupation. On l’appelle parfois chapelle Saint-Hilaire du nom d’un monastère disparu.

Les moulins

De nos jours demeurent 5 moulins sur l’île d’Yeu. 2 sont habités et les 3 autres sont en ruine. Ils sont le témoignage de l’histoire agricole de l’île, dont les habitants s’efforçaient d’être auto-suffisants malgré les terres peu fertiles.
Lien vers le panneau de valorisation du moulin du Grand-Chemin

La signalétique maritime

Les phares

  • Le phare de la Petite-Foule ou « Grand-Phare » : En 1827, une gabare de la Marine Royale fait naufrage près de la pointe du But. On décide alors de bâtir le premier Grand-Phare. Il éclairera la côte entre 1830 et 1944, année de sa destruction par l’occupant allemand. Reconstruit en 1950, il s’élève à 56m au-dessus de la mer et sa lumière blanche est visible à plus de 50 km.
    Il est possible de le visiter entre avril et septembre. Informations complémentaires.
  • Le phare des Corbeaux : Les récifs du sud de l’île d’Yeu devaient eux aussi être signalés : ce fut chose faite avec la construction de ce second phare en 1862. Lui aussi détruit durant la Seconde Guerre Mondiale et reconstruit en 1950, le phare des Corbeaux mesure 25 m et émet 2 éclats rouges toutes les 15 secondes.
  • Les feux de ports : Port-Joinville abrite 4 feux de ports, dont seuls deux sont toujours fonctionnels : l’un, très moderne, signale l’extrémité actuelle du brise-lame, l’autre se situe sur le quai du Canada. Le phare de la rue des Mariés n’est plus utilisé, de même que le petit feu de port en métal marqué « Port-Joinville » et qui signalait autrefois l’ancienne extrémité du brise-lame.
    Lien vers un dossier détaillés sur l’histoire des phares (ancienne page internet)

La corne de brume

Sa sonnerie grave, émise par des cornes activées par un mécanisme à air comprimé, a retenti sur la côte noroit chaque jour de brouillard pendant tout le XXe siècle. Désaffectée en l’an 2000, le département de la Vendée va la restaurer en 2024 pour en faire un espace d’exposition.

Les sémaphores

Un premier sémaphore fut bâti en 1865 à la pointe du But afin de surveiller les abords nord de l’île. Comme il ne pouvait pas voir les navires circulant au sud, un deuxième sémaphore fut mis en service en 1905, au lieu-dit les Justices, près de la plage des Fontaines.
Le premier sémaphore ayant été détruit lors du départ des troupes d’occupation en 1944, celui des Justices assure désormais seul la surveillance de la côte nord-vendéenne.

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